Capitaine Blood, 1935
Captain Blood
Michael Curtiz
Avant «Robin des bois», il y avait «Captain Blood». Captain, en français dans le texte comme captain America, captain Marvel… un héros inconditionnel dans l’imaginaire enfantin.
Et pour capter l’imaginaire, le hongrois aux 80 films, savait s’y prendre. Lorsque Hawks conseilla à William Friedkin de se concentrer sur le rythme et d’oublier ses bullshits psychologiques, il tenait peut-être tout cela de Curtiz.
«Captain blood» est en noir et blanc mais la mer y est verte comme la jungle et le ciel bleu comme les yeux d’Olivia De Havilland. Le seul sang est celui du titre mais son héros esclave, ses fleurets qui guident le cadre et ses chorégraphies d’abordage assurent au spectacle un chatoiement et un mystère tels qu’ils ne sortiront plus de l’imaginaire, fut-il enfantin…