Avalon, 2001
Une walkyrie de bande dessinée slalome entre des tanks géants, sur la musique martiale de Kenji Kawai, jusqu’à ce que le temps se fige et que les épreuves se dévoilent comme un millefeuille de toiles numériques.
C’est ainsi que nous apparaît Ash, successeuse de Motoko Kusunagi. Ash participe à un jeu vidéo illégal dans lequel elle espère retrouver un personnage qui a compté dans sa vie.
Le jeu vidéo se nomme « Avalon ». C’est aussi un film à entrées multiples, un film de Mamoru Oshii.
Après avoir redéfini la science-fiction à l’orée des années 90 avec son séminal « Ghost in the shell », Oshii revient avec une géniale série B, directement influencée par Philipp K.Dick.
Le japonais se livre à de nouvelles expériences sensorielles en repeignant l’image vidéo (un manga sépia), en se perdant au milieu de l’Europe (un manga parlé en polonais) et en jouant sur les différents niveaux de lectures (un manga jeu vidéo dont les différentes strates apparaissent à même l’image)… et conserve ainsi plusieurs décennies d’avance sur ses imitateurs.
Le cinéma japonais est grand pour représenter les machines et Mamoru Oshii est l’un de ses architectes le plus passionnant.