L’arrangement, 1969

The arrangement

Elia Kazan

Un publicitaire à la réussite arrogante va connaître une crise suite à un accident de voiture…
Le genre américain par excellence serait-il le film psychologique? Ce machin tellement intello français, ouvert à toutes les complaisances, dans lequel des enfants gâtés se lamentent sur le vide de leur existence, un mauvais genre si l’on pense à ses douteuses accointances avec la production télévisuelle.
Parfois, Hollywood se livre à des introspections bouleversantes, ce qui est rarement réussi ailleurs. Rappelons-nous que la comédie américaine est souvent verbale et que le cinéma d’action trouve ses apothéoses dans des duels de mots.
Les cinéastes américains parviennent à capter le désarroi du mâle occidental mieux que les autres, sans doute parce qu’ils parlent depuis le coeur du système.
Dans « L’arrangement », Kirk Douglas joue un homme faisant le bilan de sa vie à la cinquantaine, ses affaires (la publicité) et ses amours (Faye Dunaway et Deborah Kerr).
C’est passionnant, drôle, émouvant… Il faut dire que les arcanes de l’audiovisuel, Kazan connaît bien, les bilans amers aussi… lui dont la vie entière était un arrangement, avec sa conscience.
Petite perversité de cinéphile : aimerai-je autant les films de Kazan s’il n’avait pas à porter ce fardeau du maccarthysme? Sans doute, mais le poids de culpabilité du cinéaste porte comme une ombre sur une oeuvre magnifique, nous la rendant accessible de manière détournée.
On sait que l’on a affaire à un homme qui connaît le mal et la culpabilité.

~ par 50 ans de cinéma sur 9 avril 2017.

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