Full metal jacket, 1987
Stanley Kubrick
Comme chacun sait, 2 films se cachent dans « Full metal jacket ». Tout le monde a loué le premier lors de sa sortie. Personnellement, j’avouerais une préférence pour le second.
Essai décalé sur le Vietnam, l’avant dernier film de Kubrick débute dans un climat d’angoisse abstraite, comme si les cosmonautes de « 2001 » préparaient leur guerre des étoiles. Cette première partie reste en mémoire comme un mur blanc qui ne serait jamais souillé par les litres de boue et de sang déversés sur lui. L’entraînement halluciné des marines pour devenir des machines de guerre provoque un malaise palpable mais dont il est encore possible de se protéger.
» Full metal jacket 2 » ne nous laissera plus ce loisir. Après leur entraînement, les soldats sont envoyés au front. Passage du cauchemar comateux à l’atroce réalité ? C’est un peu plus compliqué.
Kubrick a choisi de reconstituer le Vietnam en guerre dans les friches industrielles qui entourent Londres. Ce n’est pas que cela se voie vraiment, mais la situation nous éclaire sur la position du cinéaste. La guerre ne dépasse jamais le cerveau d’un soldat.
» Full metal jacket » est donc un film barbare calme où chaque balle emporte avec elle nos barrières morales.
~ par 50 ans de cinéma sur 1 février 2017.
Publié dans 1980's, 1987, Américain, Drame, Guerre
Étiquettes: Full metal jacket, Matthew Modine, R. Lee Ermey, Stanley Kubrick, Vincent d'Onofrio
Cet homme a raison !