La maison de la rue Troubnaia, 1928

Dom na Trubnoy

Boris Barnet

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Le peuple et le destin. Un peuple et un destin.
Ladite maison englobe une foule représentant le Moscou populaire des années 20. Malgré le bolchevisme, on est jamais loin de Dickens. Barnet représente les veuleries ordinaires des exploiteurs des plus pauvres qu’eux. Ce peuple de la rue Troubnaia n’a rien de grand ni d’idéalisé et à Dickens succède parfois l’impression d’assister à une comédie italienne, surtout lorsque le cinéaste s’amuse à de virtuoses ballets dans un escalier de théâtre.
Mais, nous avons affaire à un film indubitablement russe. Alors, l’une de ces figures du peuple se révèle victime de son bon coeur.
Paracha Pitounova devient dans une séquence magistrale l’emblème de la foule révoltée.
Toutefois, Paracha est une héroïne modeste. Son statut d’emblème se crée bien malgré elle, dans le flux des tensions sociales et d’une mise en scène brillante. Et cette la foule qui la mène devant le lieu de son humiliation, l’abandonne finalement comme une marée humaine en plein ressac.
Il reste à la jeune femme le regard bienveillant d’un cinéaste qui préfère l’humain à l’idéologie et lui permet d’ouvrir la porte de la maison de la rue Troubnaia en maîtresse des lieux qui en fera le havre d’une nouvelle utopie.

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~ par 50 ans de cinéma sur 24 novembre 2016.

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