Docteur Jekyll et M Hyde, 1941
Dr Jekyll & Mr Hyde
Victor Fleming
Le roman de Robert Louis Stevenson résonnait comme une évidence pour le cinéma : suggestion, illusions, apparence… un objet théorique en soi.
Il eu de nombreuses adaptations (une quinzaine sans compter la télévision) et inspira différentes variations (bouffonne pour Jerry Lewis, queer pour Roy ward Baker).
Toutefois, peu de auront fait de l’ombres à 2 classiques espacés d’une décennie. En 1931, l’artisan hollywoodien Rouben Mamoulian en propose la première versoion parlante. Il s’y livre aux expériences qui caractérisent les pionniers avec des jeux de caméra subjectives et des effets spéciaux de fête foraine.
Le film est bon, mais apparaît un premier écueil pour qui s’attaque au chef d’oeuvre de Stevenson : comment filmer la transformation sans verser dans le ridicule? Le métrage de Mamoulian ne faisait pas dans la sobriété et se condamna ainsi à mal vieillir.
En 1941, l’artisan hollywoodien Victor Fleming filme à nouveau les tourments du docteur Jekyll et de sa célèbre némésis.
Même si le romancier décrivait son personnage empli de pulsions comme une brute hideuse, on restera reconnaissant envers Fleming et son équipe maquillage d’avoir limité le budget postiches.
A l’évidence, la tension qui émane de Spencer Tracy vaut bien toutes les transformations. D’autant plus qu’est ici appelée la force érotique du roman : le regard de la star est sans cesse enfiévré par Ingrid Bergman et Lana Turner!