Danger Diabolik, 1968
Mario Bava
Entre le Bava maître du giallo (ses films d’horreur en couleur) et Bava maître du gothique (ses films d’horreur en noir et blanc), s’est glissé en 1968 Mario Bava, prince de la pop cinétique.
L’an prochain, un débutant nommé Romero entraînera le cinéma de genre vers le pamphlet désabusé, marquant la mort des swinging sixties sur pellicule.
Mais à Cinecitta, il semble encore temps de s’amuser follement. Le nabab Dino De Laurentiis dépense sans compter pour une fête somptueuse où sont conviés de jeunes gens sexy (John Philipp Law et Marisa Mell, déguisements moulants requis) et des intellos jet lagés dans la dolce vita (Michel Piccoli). Le thème du jour : course poursuite entre un couple de fantomas queer, des carabinieri empotés et une mafia très Rastapopoulos style.
Pareille party ne serait rien sans musique (Morricone franchit de nouvelles cimes). Surtout, DeLaurentiis peut être reconnaissant envers le maître de cérémonie Bava qui déploie sa folie graphique au service du fun et de l’éclat, signant ainsi le comic book movie le plus euphorisant de tous les temps.
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