Quand l’embryon part braconner, 1966
Taiji ga mitsuryosuru toki
Koji Wakamatsu
Certains estiment les mangas violents et obscènes ? Qu’ils continuent d’ignorer ce joyau secret, perdu dans la filmographie d’un cinéaste un peu dingue. Le genre de type pour lequel on aura toujours un fond de sympathie pour ses débuts dans le pinku eiga. Quelqu’un dont on aime les films sans les voir, pour leurs titres comme « Vierge violée cherche étudiant révolté ».
Après, il se trouvera toujours des gens sérieux qui rappelleront que l’homme est aussi un artiste qui compte. Ce genre de considération a régulièrement habillé de sympathiques tâcherons du bis des vêtements trop large de l’ennui.
Pas dans le cas de Koji Wakamatsu, anarchiste flamboyant dont le récent brûlot « United red army » nous a rappelé l’acuité d’esprit.
Au milieu des années 60, l’homme était déjà au bord de l’implosion. Sans moyen, il filme un homme et une femme dans un appartement et boxe le spectateur directement au cerveau. Wakamatsu travaille toutes nos mauvaises pulsions (domination, violence, perversion) dans l’idée de détruire l’idée même de société.
Les yeux et les oreilles en sang, il ne nous restera qu’à imaginer la suite, avec ce qui nous reste.