L’au-delà, 1981
L’aldila
Lucio Fulci
J’ai régulièrement vanté les percées avant-gardistes du cinéma bis italien.
Chez Lucio Fulci, cinéma de genre et expérimentation artistique cohabitent dans un chaos fascinant. Contrairement à un Argento très conscient de ses effets ou à un Bruno Mattei proche de la psychiatrie, Fulci s’accroche aux bases du genre mais se laisse contaminer progressivement par sa propre folie.
« L’aldila » en est l’un des plus beaux exemples. Débutant comme une série Z filmée au ralenti, le métrage nous place d’abord dans une torpeur malaisante.
Le cinéaste percera alors sadiquement cette brume par des séquences hallucinantes, terrifiantes et d’une grande beauté.