Frontière chinoise, 1966
Seven women
John Ford
Alors que les italiens s’emparent inexorablement du genre qu’il a si profondément marqué, John Ford réalise son dernier western.
Histoire de faire une fleure aux cinéphiles, le filme se pare d’une aura crépusculaire.
Histoire de ponctuer une oeuvre dédiée aux héros américains, il conte une histoire de femmes qui se déroule en Chine.
Le changement de lieu ou de sexe n’est qu’un leurre, il s’agit toujours de héros et de western, plus que jamais, crépusculaire.
Les 7 femmes du titres ont des histoires, des cultures et des âges différents. Rien ne devait les réunir si ce n’est qu’elles comprennent qu’elle vont mourir ensemble. Ford filme leur peur et leur lâcheté, leur combat et leur courage, avec la pureté des grands films de fin du monde. Dès lors qu’importe qu’Anne Bancroft remplace John Wayne, un héros est un héros.
On peut même imaginer Ford rire de détourner ainsi sa fameuse maxime : Aujourd’hui, nous allons filmer le plus beau des paysages, le visage d’un homme…