Tulips shall grow, 1942
George Pal
De nombreux artistes ont quitté l’Allemagne et l’Europe de l’Est durant les années 30. Parmi eux, des cinéastes ont offert à Hollywood des chef d’oeuvres qui ont honoré la capitale du cinéma en la représentant en alternative à la barbarie. Lubitsch, Sirk, Wilder, évidemment.
Plus discrètement, un hongrois bricoleur a apporté sa pierre à l’édifice en regardant la souffrance d’un autre pays que le sien. George Pal s’est soucié de l’invasion de la Hollande.
Son hommage prend la forme d’un comic strip glaçant dont Gerald Scarfe s’est probablement souvenu pour concevoir les phases animées de «The Wall».
Pal, pour moi, c’était un artisan au service des autres, même lorsqu’il était crédité comme réalisateur d’un long métrage, réalisateur au service du studio, du public ou de H.G. Wells avec son adaptation un peu kitsch de «La machine à explorer le temps».
Puis, je visionnai un court métrage de 7 minutes autour de moulins et de tulipes qui renaissent après le feu et les tanks. Et je me permets alors de placer George Pal entre «To be or not to be» et «Le temps d’aimer et le temps de mourir». Rien de moins.