La ville est tranquille, 2001
Robert Guediguian
C’est l’histoire d’une belle réconciliation, comme on en voit qu’au cinéma.
Je n’aimais pas le cinéma de Guédiguian. Et cela me chagrinait, car j’aimais le personnage : ancien assistant social (!), homme de goût et humaniste fin. J’aimais sa troupe : les proches (Ascaride, Meylan…) comme les éloignés (Daroussin, Gamblin…). Mais les films, impossible ! Certaines de mes connaissances, qui ont toute mon estime, les aimaient, ce qui me chagrinait encore plus.
Puis intervint un choc, de ceux qu’on n’attend pas (ça m’apprendra !).
Dans « La ville est tranquille », le petit cirque Guédiguian est convoqué au grand complet, pourtant, tout est différent. Le cinéaste semble avoir quitté les années 50 dans lesquelles il hibernait, pour chuter à pieds joints dans la France de 2000.
A l’angélisme gluant succède une chose moins belle, moins acceptable par les bonnes consciences : la réalité ! Le cœur affolé mais le regard acéré, le cinéaste refait le tour de Marseille, retrouve ses amis et les écoute au lieu de les faire parler. Il se fait frère de misère plutôt que papy moralisateur.
C’est plus dur. C’est bien plus fort !
C’est exâ !