The host, 2006
Gwoemul
Bong Joon-Ho
Le monolithe de « 2001 » se serait-il mué en batracien radioactif ? Ce sera, en tous cas, pour Bong Joon-Ho, le catalyseur de toutes les folies, de part et d’autre de la caméra. On peut aussi penser que l’anguille d’Immamura a muté pour s’échapper vers les eaux territoriales coréennes.
Ainsi, le cinéaste se permet tout : le film catastrophe, le burlesque (avec une scène de funérailles à la fois douloureuse et hilarante), le drame psychologique (recomposition d’une famille dans les épreuves) et un cinéma bis multiforme.
Restent en mémoire des séquences très iconique, en particulier lorsqu’une jeune fille (véritable fantasme d’otaku) affronte la créature munie d’un arc, telle une diane chasseresse perdue dans des égouts de science fiction. Surtout, « The Host » maintien un sentiment malsain d’angoisse et de tristesse, sous ses airs de barnum, jusqu’à une séquence finale d’une beauté désespérée.