Mort ou vif, 1995
The quick and the dead
Sam Raimi
L’internationale geek est bien ingrate. Aussi improbable que cela puisse paraître « The quick and the dead » fut un bide.
Etonnant pour les professionnels de la profession (Sharon Stone en pleine gloire post « Basic Instinct » dans un western post triomphes de « Danse avec les loups » et « Impitoyable »), cet échec est triste pour les nerds. Combien de chances avait-on de voir l’un de nos plus dignes représentant illustrer l’un de nos genre fétiches. Soit l’esthète pop et érudit Sam Raimi réalisant un western spaghetti comme à la grande époque d’Almeira. Peut-être ne lui a-t-on pas pardonné d’être le nerd qui a réussi sans se renier.
Car Sam Raimi réalise ici un nouveau chef d’œuvre du film de (et pour) nerds. Un film purement fétichiste, tout entier voué à synthétiser la jouissance produite par ses prédécesseurs. Moins théorique que dans son génial « Darkman », Raimi s’amuse à dépouiller le cadavre d’un genre impur et à en violer la veuve indigne.
L’année précédente, réalisateur de second équipe pour ses amis Joel et Ethan Coen, il avait filmé la séquence magnifique du hulla-oup dans « The Hudsucker proxy ».
Tout « The quick & the dead » s’y trouvait déjà : une mécanique lisse et superficielle, pure machine à produire de la cinégénie. Superbe !