Witness, 1985
Peter Weir
Après de belles divagations new age dans son Australie natale, Peter Weir investit Hollywood en illuminé.
De cette confrontation naîtront des oeuvres fascinantes et excessives, exclusivement préoccupées par la question de la Foi. Cette obsession conduira parfois le cinéaste dans des impasses de naïveté (« Le cercle des poètes disparus », « The Truman show »).
Mais l’homme a les moyens de ses convictions. Dirigeant le janséniste Harrison Ford (dont le jeu est, pour le coup, vraiment fordien) sur le fil d’une tragédie oscillant entre panthéisme et hyperviolence, Weir réalise le grand film néoclassique de la décennie.