Innocent blood, 1993

John Landis

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10 ans de films oubliables puis Landis revient à son cocktail horreur/humour pour une nouvelle réussite (on aurait apprécié un film de zombies nostalgico déconnant dans les années 2000 mais d’autres s’en chargeront, en moins bien).

Pour l’heure, Landis s’attaque à un mixage improbable, délire ultime de cinéphile bis :
le film de vampire dans la mafia. Après vision, le projet se révèlera une pure évidence et l’idée fera son chemin chez d’autres (en particulier Ferrara).

Outre la beauté de la direction artistique et le typage habile des personnages, le plaisir ressenti provient de celui que semble avoir pris le cinéaste. Mécanique brillante percée de bouffées mélancoliques, « Innocent blood » est surtout un terrain de jeu pour amoureux du cinéma de genre. Les amis stars défilent pour des caméos (Sam Raimi, Dario Argento…) les références se multiplient et, progressivement, Landis parvient à rendre profond cet exercice futile.

Les vampires comme les gangsters sont des sources d’inspiration inépuisables pour le cinéma qui en a fait ses propres mythes. Chaque écran diffusant en arrière-plan des extraits de films participe donc à créer un univers onirique où se côtoient les fantômes du réel (mafieux de Little Italy, monstres sortis des contes populaires de la vieille Europe), ceux du film (Anne Parillaud magnétique) et ceux du cinéma.

Durant le générique final, Landis a eut à cœur de mentionner les personnages tirés d’autres films au même titre que ses acteurs. C’est d’abord drôle, puis émouvant et finalement…évident.

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~ par 50 ans de cinéma sur 12 septembre 2014.

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