La flèche brisée, 1950

The broken arrow

Delmer Daves

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Méfions nous des souvenirs d’enfance.

Entre 8 et 12 ans, j’ai beaucoup regardé «La flèche brisée». Il m’en reste comme premiers souvenirs une inspiration inaltérable de jeux, des dialogues en version française, une morale éclairante et une ambiance de bande dessinée surannée aux pages cassantes. Ces souvenirs sont ceux d’un gamin qui aimait jouer au cowboy, ils sont quelque peu malmenés par la cinéphilie.

Cette belle histoire classique a été réalisé par Delmer Daves. Mes souvenirs surannés se révèlent être une mise en scène minérale. La morale, évidente aujourd’hui, a été mise en mot en 1950 par Albert Maltz scénariste blacklisté. Les jeux en version française faisaient fi d’un western atteint d’une trouble noirceur. Car l’histoire de Tom Jeffords et du chef apache Cochise a été récupérée comme un emblème pacifique mais elle reste profondément celle d’un échec. Le cowboy démocrate a beau être incarné par James Stewart, il connaîtra un parcours de Sisyphe, perdant la paix, l’amitié et l’amour.

Enfant, je m’enthousiasmais sur les batailles et les nobles sentiments. Je continue à les aimer, mais «La flèche brisée» est resté un grand film pour l’adulte que je suis devenu car il montre avec lucidité l’inéluctable souffrance des hommes de bien.

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~ par 50 ans de cinéma sur 4 juillet 2014.

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