Tess, 1979
Roman Polanski
Polanski a déclaré qu’il pourrait parfaitement filmer une histoire d’amour normale… si ses héros mourraient à la fin.
En 79, il ne laissera même pas à la fragile Tess le loisir de savourer ses histoires d’amour qui n’avaient pourtant rien de normales.
« Tess » est un joli film méchant. Une production haut de gamme aux décors superbes, à l’interprétation subtile et à la photo somptueuse (qui nous rappelle cruellement que les euro pudding de l’époque avaient de la gueule !) dont l’enjeu est de traduire le destin malheureux d’un personnage pur. Nastassja Kinski incarne une héroïne de roman élisabéthain, égarée chez Sade.
Son romantisme enfiévré ne la sauvera pas de la noirceur d’un cinéaste qui, plus que quiconque, sait que le Mal gagne toujours.