Loulou, 1929
Die Büchse der Pandora
Georg Wilhelm Pabst
Pabst adapte une pièce de Frank Wedekind, agitateur qui gorgeait ses écrits de stupres et de trouble afin de choquer la bourgeoisie allemande d’alors.
Le cinéaste ne se dégonfle pas et met en scène un film à la fois désespéré et festif dont la liberté de ton fait écho au Hollywood pré code Hays de l’époque. Toutefois, «Loulou» vaut mieux que le mélodrame sexué imaginé par Wedekind et Pabst. Ce mélodrame se voit servi par celle qui est l’incarnation parfaite de la tragédie des passions : Louise Brooks.
Des gens de grands talents (Pabst en premier qui lui offrira ses plus beaux rôles) lui ont inventé un style, une coiffure, un look. Mais si Louise et Loulou peuplent toujours l’imaginaire des romantiques comme des designers, c’est que l’actrice a concentré sous son fameux casques de cheveux noirs, toute la souffrance des corps désirants… une actrice qui disait ne jamais pouvoir aimer.