Two years at sea, 2011
Ben Rivers
La découverte brute du film de Ben Rivers ne nous permet pas de déterminer si le clochard céleste auquel s’attache sa caméra est un personnage de fiction ou un véritable naufragé des montagnes.
Les sites de festivals tentent différents résumés ou de définir un genre à «Two years at sea»… on leur souhaite bon courage mais on aimerait surtout prodiguer le conseil suivant : ce film ne peut se voir que de manière brute, car de matière brute il est fait.
On pourrait parler de magie discrète ou de vaudou cotonneux, d’un cinéma animiste, d’un équivalent aux meilleurs disques psychobillies… et tout cela résonne bien avec les émotions puissantes que procurent ce voyage.
Je pourrai tout autant me contenter d’évoquer le plaisir d’écouter les pas sur la pierre et dans la neige ou de prendre le temps de l’eau pour traverser un étang…