Obras, 2004

Hendrick Dussolier

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Le temps et l’espace… Lorsque Serges Daney disait que le cinéma ce n’était pas de l’image mais du temps, on le suivait sans bien comprendre mais avec l’intuition que le sage nous ouvrait la voie vers une forme de pensée du cinéma.

Dès lors, nous l’affirmions : parler de l’image et des dialogues ramenait le 7e art au rang du spectacle son et lumière. Et comme nous n’avions qu’une envie, sortir notre objet de culte de la société du spectacle justement, nous affirmions encore plus fort que le cinéma se définissait comme la réorganisation du temps et de l’espace (par le biais du mouvement)…

Cela nous aura permis de philosopher le cinéma mais pas d’en faire. Dans le Hitchbook, sir Alfred jette aux orties ce genre de théorie pour un pragmatisme pur : quand l’acteur est plus petit que l’actrice, on le place sur un banc de bois!

Toutefois, l’hypothèse de faire du cinéma à partir de ses bases philosophiques ne cesse de nous travailler. Lorsque Jean Nouvel compare son travail d’architecte avec celui d’un cinéaste tout en déplorant de ne pas disposer d’un équivalent du montage et donc de maîtriser l’espace et pas le temps, ses interrogations rejoignent les nôtres.

En découvrant la vidéo «Obras», et ses strates de bâtiment visitées en un seul plan séquence aux points de vue multiples, on se dit alors qu’Hendrick Dussolier a capté quelque chose du mystère…

 

~ par 50 ans de cinéma sur 17 juillet 2013.

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