Hyène, 1992
Djibril Diop Mambety
Ce pourrait être le remake d’un film de Robert Guédigian : une veuve revient dans son village natal, dotée d’un magot qui attisera la convoitise de tous les habitants. Une trame de comédie villageoise (genre trop présent dans le cinéma africain car plus susceptible d’éveiller l’intérêt des très politiquement correct fonds d’aides internationaux).
Toutefois, le regard acide de Mambety décale le projet vers des rives moins évidentes.
Plus entomologiste que moraliste, le cinéaste observe une communauté se débattre dans ses contradictions. Sa mise en scène minérale nous rappelle que la société n’est que l’équilibre impossible de forces antagonistes.