Poussière d’ange, 1987
Edouard Niermans
Au premier abord, on pourrait ranger «Poussière d’ange» comme un bon film d’acteurs.
Ce serait toutefois presque insultant pour la mise en scène discrète mais ciselée d’Edouard Niermans. Ce serait surtout insuffisant pour décrire l’art des dits acteurs.
Si Bernard Giraudeau et Fanny Bastien sont grands, c’est parce qu’ils pensent leurs rôles comme créateurs de cinéma. Ce ne sont plus un flic alcoolo et une babydoll qui se font face, soit des clichés usés de polar, mais 2 créatures vibrantes et imprévisibles.
Au milieu du film, la jeune marginale qui électrise l’inspecteur loser invente une mise en scène de sa propre vie. Jusqu’ici, on pouvait se dire que l’histoire s’inventait à travers l’oeil triste de Giraudeau. On se rend compte alors que c’est Fanny Bastien qui crée le film pour lui.
Et «Poussière d’ange» de devenir un grand film de personnages…