Nosferatu le vampire, 1922
Nosferatu, eine Symphonie des Grauens
Friedrich Wilhelm Murnau
Le cinéma d’horreur a été inventé pour combattre les peurs réelles. Mais, si l’on doit fermer les yeux et tenter de conjurer nos triviales angoisses, combien de films joueraient dignement leur rôle de totem ?
Convenons, passée l’adolescence, qu’ils ne sont plus si nombreux, les générateurs de terreur.
Chacun les siens.
Personnellement m’effraient le chien blanc « Baxter », le tableau de « Profondo rosso », « Les yeux sans visage », les jumelles de « Shining »… et toujours, l’ombre et le masque imaginés par Murnau : les regards de Max Schreck dans un vénérable métrage de cinémathèque que l’on avait pas eu le droit d’appeler «Dracula», eine symphonie des grauens qui tient encore toutes ses vénéneuses versprechungen.