Alice, 1988

Neco z Alenky

Jan Svankmajer

Si l’on devait définir le surréalisme par son inquiétante étrangeté, cette adaptation tchèque de «Alice au pays des merveilles» représenterait la quintessence du surréalisme.

L’oeuvre de Lewis Carroll ne m’a jamais fasciné en dehors de ses adaptations picturales. Lire le roman revient à se plonger dans un délire infantile et interminable comme si l’on se prenait à écouter le récital d’un poète médiocre sous emprise de la cocaïne.

Pour avoir inspiré ce film unique à Jan Svankmajer, je reviens sur ces propos et affirmerai que le livre de Carroll est un chef d’oeuvre.

En présentant une petite fille à son théâtre de marionnettes, le cinéaste animateur crée un équilibre miraculeux entre rêve et réalité. La fillette (en réalité 2 actrices, l’une pour les gros plans, l’autre pour les plans larges) est la seule créature vivante de ce sombre barnum. Autour d’elle, poissons empaillés, poupées de cire et squelettes de lapins rejouent nos cauchemars les plus intimes.

«Alice» ne provoque pas l’angoisse, à proprement parler, aucun suspens n’est ici à l’oeuvre. Ce n’est pas un film d’horreur, même s’il peut créer l’épouvante.

C’est un voyage.

C’est un film étrange.

Un nuage de fumée.

Un film inquiétant.

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Obscurité/Lumière/Obscurité

~ par 50 ans de cinéma sur 6 septembre 2011.

Une Réponse to “Alice, 1988”

  1. […] Alice […]

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