Funny games, 1998

Funny games
Michael Haneke

Peut-on aimer un film qui nous veut du mal ?
Sans doute avec l’argument valise que ce film nous ferait mal dans le but de nous faire du bien.
Dans ses interviews, Haneke l’assène : ses plans séquences insupportables ont pour but de réveiller nos consciences.

Outre notre peu de goût pour les leçons de morale, on lui rétorquera que c’est un peu facile de se complaire dans l’horreur pour ensuite se draper dans sa vertu.
Car « Funny games », en plus de nous en faire, nous VEUT bel et bien du mal !
La réponse est alors probablement contenue dans la question. On aime ce film car il nous veut du mal et y parvient parfaitement. Ce serait tellement facile de le mépriser d’échouer.

Ici, il faut lutter, s’indigner, frémir, se lever pour quitter la salle avant de se rasseoir… pétrifié par une mise en scène implacable.
Monsieur Haneke, oubliez donc vos doctes intentions. Votre film hypnotise car vous êtes plus fort que nous !

~ par 50 ans de cinéma sur 8 février 2011.

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