Le goût de la cerise, 1997

Tam-e gilās
Abbas Kiarostami

Passionnant cinéaste de l’enfance, Kiarostami se concentre cette fois sur la fin de vie.
Sans contrechamp, il ne montre aucune renaissance possible.
Suivant la dernière journée d’un homme jusqu’à son suicide, il utilise son dispositif fétiche (la caméra ne quitte pratiquement pas la voiture/tombeau du personnage), pour dévoiler un monde de cendre, un Moyen Orient perdu entre croyances ancestrales et communications électroniques.

Le réalisateur iranien semble se perdre dans le regard affolé de son héros.
Dans son dernier tour de piste, à la recherche d’un signe d’espoir, tout ne fera que l’entraîner vers la fin. Une fin qui pourrait aussi être celle des images.
Avec douceur, Kiarostami finit par poser sa caméra, à l’instant du dernier souffle de l’homme. Dans la posthumanité, n’y aura-t-il plus rien à filmer ?

~ par 50 ans de cinéma sur 25 janvier 2011.

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